On fait toujours comme si.
Comme si la création n'était faite que de produits finis, parfaits, léchés, accrochés aux cimaises.Comme si la création n'était qu'un produit de consommation comme un autre.
Ne montrer que des travaux finis, ce n'est montrer que la surface. Ça correspond bien à l'époque, me direz-vous.
Ne montrer que des travaux finis, ce n'est montrer que la surface. Ça correspond bien à l'époque, me direz-vous.
Mais non. Si je crée, c'est au contraire pour fuir la surface, pour plonger dans les tréfonds, pour me goberger de l'ébullition du vivant des profondeurs.
J'ai envie de montrer les tripes de mon travail, les bagarres au quotidien, les errances, les erreurs. Les joies aussi : les surprises, les moments de grâce...
Les travaux en cours, les recherches sont pour moi le terreau de la création, et les œuvres finies une pauvre peau morte à accrocher au mur.
Je me suis toujours intéressée au processus de création, et la publication ou l'exposition de travaux finis n'en rend jamais compte. Cela conforte même le statut de décoration de l'œuvre, qui n'a pas beaucoup d'intérêt à mes yeux. Pire: l'œuvre finie elle-même ne me passionne guère. C'est le chemin qui y mène qui m'intéresse.
Cet espace est dédié à cela : chercher, tâtonner, me tromper, mais adorer le faire. Sonder, fureter, débusquer ce qu'est l'humain à l'œuvre, et le dire.
Au passage, j'ai aussi envie de montrer l'ambiance de mon atelier, maintenant que j'en ai à nouveau un. C'est aussi cela qui me fait vibrer : cette ambiance de travail, les outils les couleurs prêts à être saisis, et toute la mémoire des moments qui s'y sont déroulés.
J'ai envie de montrer les tripes de mon travail, les bagarres au quotidien, les errances, les erreurs. Les joies aussi : les surprises, les moments de grâce...
Les travaux en cours, les recherches sont pour moi le terreau de la création, et les œuvres finies une pauvre peau morte à accrocher au mur.
Je me suis toujours intéressée au processus de création, et la publication ou l'exposition de travaux finis n'en rend jamais compte. Cela conforte même le statut de décoration de l'œuvre, qui n'a pas beaucoup d'intérêt à mes yeux. Pire: l'œuvre finie elle-même ne me passionne guère. C'est le chemin qui y mène qui m'intéresse.
Cet espace est dédié à cela : chercher, tâtonner, me tromper, mais adorer le faire. Sonder, fureter, débusquer ce qu'est l'humain à l'œuvre, et le dire.
Au passage, j'ai aussi envie de montrer l'ambiance de mon atelier, maintenant que j'en ai à nouveau un. C'est aussi cela qui me fait vibrer : cette ambiance de travail, les outils les couleurs prêts à être saisis, et toute la mémoire des moments qui s'y sont déroulés.
De longue date, un fil instagram y est d'ailleurs consacré.