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13.12.24

Plus que trois jours pour voir l'expo à l'atelier!

Derniers jours d'exposition!


L'atelier est ouvert en mode exposition 

jusqu'au 15 décembre, de 15 à 19h


Dimanche 15 décembre,

performances

15h et 17h, Déambulations poétiques, Nicole Egli
16h et 18h, Lecture en musique, Annik Reymond, texte et lecture, Rosy, guitare
dès 18h15, Apéro de clôture



15.8.24

Lecture et musique

Dans le cadre d'une petite exposition, non par la taille du bâtiment mais par son envergure, je vais lire certains de mes textes sur les processus de création ainsi que quelques jeux de mots, accompagnée par un guitariste.

Si vous vous trouvez dans les parages, cette lecture aura lieu dimanche 18 août, à l'église Saint-Michel du Gué, à Poët-Laval, Drôme (près de Dieulefit). 

Bien sûr, si vous ne les avez pas encore vues, il y aura aussi certaines de mes peintures et une installation vivante. 


Exposition Eglise du Gué Poët-Laval © Annik Reymond



14.9.22

Manifeste pour l'esthésis

Dans un monde où tout se dématérialise, même l'art, il me paraît urgent de ne pas perdre de vue les seules capacités expressément humaines que nous ayons héritées de l'évolution des espèces: le lien main-cerveau. Motricité fine, perception (esthésis), conscience, expression, capacités d'imagination et de création poétique et poïétique... J'aimerais développer chacun de ces points dans d'autres articles.

Hors de l'esthésis, à ne produire que de l'art conceptuel et des images et objets commercialisables, consensuels et impersonnels, les artistes déclarés contemporains sont battus d'avance par la dite intelligence artificielle, qui fait finalement bien mieux.
Artistes contemporains, programmeurs, managers, traders à plus ou moins haute fréquence, mêmes producteurs ex nihilo de valeur artificielle complètement décorrélée des besoins.

On parle d'art, il ne s'agit en fait que de marché.

On parle d'œuvre, il ne s'agit que d'idée. Parfois, souvent, une seule idée se déclinant au fil de réalisations impersonnelles par de tierces petites mains (voir le procès Maurizio Cattelan / Daniel Druet) ou par des machines (cf la très bonne émissions sur France Culture sur la créativité)

Serions-nous, artistes sensibles (le comble est qu'il faille le préciser), les derniers gardiens du potentiel spécifiquement humain?


Essais de couleur © Annik Reymond
Essais de couleur sur papier: plaisir du geste, de la couleur, de la texture du papier... Seulement pour l'artiste?


21.8.22

Nouveaux ateliers

Après des mois sans véritable espace de travail, ou alors très temporaire, me voilà avec deux nouveaux lieux pour travailler:

  • Un atelier qu'on a la bienveillance de partager avec moi au moins jusqu'à l'automne et plus si affinités, 
  • et un atelier collectif de gravure

Je sens ma sève se remettre à bouillonner!

L'atelier genevois de gravure contemporaine. Aux murs, des œuvres des membres.


Où est la création?

 En tant qu'artiste, on n'a pas beaucoup le choix:

  1. On produit quelque chose (peu importe quoi), un poil provocateur pour avoir l'air iconoclaste-chic, on a des copains qui sont des gros requins de la finance, et on cartonne dans les ventes aux enchères, soutenu par les foires d'art contemporain, dans un cercle d'initiés qui s'auto-congratule et fabrique de la valeur en circuit fermé. Ça c'est la meilleure option.
  2. On fait de la déco pour divers contextes, plus ou moins à la mode, plus ou moins gnangnan, ou intello, ou opportuniste, plus ou moins cher suivant le public qu'on vise et les galeries auxquelles on accède. Option en-dessous de la première.
  3. Après il y a les salons les marchés où on vend tristement son jambon: option basse.
C'est tout.

Et la création ? Quelle création ?

À voir travailler mes pairs, je constate qu'ils ont toujours bossé comme des fous, passant des heures et des heures solitaires dans leur atelier, dépensant des sommes folles en matériaux... Mais pourquoi donc? Il y a tellement plus rapide et plus efficace pour obtenir argent, gloire, statut social... Seul le désir de création solidement chevillé au corps peut produire pareille folie. Mais de reconnaissance de cette puissance, de cette force, aucune.  

Alors dans le fond, qu'est-ce que c'est la création ? Est-ce qu'on se pose cette question quand il s'agit de poésie, de roman, de musique contemporaine, de jazz, de danse, de théâtre, de philosophie, de recherche scientifique? Il s'agit simplement d'un esprit de recherche. Une recherche de sens couplée à un grand sens de l'esthétique ou devrais-je dire de l'esthésie.

Mais bizarrement ça n'a pas droit de cité dans le domaine des arts visuels.

Alors, à moi, que me reste-t-il comme options puisque ce qui m'intéresse, plutôt que la production d'images, c'est la création elle-même? 

Je dois aller plus loin dans la recherche expérimentale, et qu'elle soit aussi au cœur du dispositif de monstration, puisque de fait c'est lui qui définit la grille de lecture de l'œuvre. 

En travail